Les entreprises sont confrontées à une véritable crise de la sécurité dans le cloud, alimentée par la complexité croissante des environnements hybrides et multi-cloud. Selon une étude récente menée auprès de 1 600 responsables IT et sécurité, 90 % des organisations ont subi au moins une cyberattaque en 2024, et près de 20 % en ont subi plus de 25 en une seule année ! Les conséquences sont lourdes : perte de confiance des clients, atteinte à la réputation, et même changements forcés de direction pour un tiers des entreprises touchées.
Les failles du cloud hybride en ligne de mire
Les environnements hybrides – combinant services cloud, SaaS et infrastructures sur site – sont devenus la norme : 90 % des entreprises gèrent aujourd’hui ce type d’architecture. Mais cette fragmentation multiplie les failles potentielles. Près de 28 % des attaques trouvent leur origine dans des brèches cloud ou SaaS, notamment à cause de politiques de gestion des accès incomplètes, de mauvaises configurations réseau, ou d’une visibilité insuffisante sur les données stockées et échangées.
La multiplication des API, la prolifération des applications non contrôlées (shadow IT) et la complexité des connexions entre clouds et infrastructures internes créent de nouveaux angles morts pour les équipes de sécurité. Les erreurs de configuration, comme des règles de pare-feu trop permissives ou des accès non révoqués, exposent des ressources sensibles à des accès non autorisés.
Des attaques sophistiquées et persistantes
Les ransomwares, les attaques par phishing et les failles zero-day figurent parmi les menaces les plus redoutées en 2025. Les cybercriminels exploitent la moindre faille, profitant du manque de visibilité et de contrôle sur les données cloud. Plus de la moitié des entreprises identifient la perte de visibilité comme leur principal défi dans la sécurisation de leurs environnements cloud.
Les conséquences de ces attaques dépassent le cadre technique : 37 % des entreprises victimes déclarent avoir subi un préjudice d’image et une perte de confiance de leurs clients, tandis que 33 % ont dû procéder à un changement de direction après une attaque majeure.
Comment réagir face à la crise ?
- Cartographier les données : Identifiez où sont stockées vos données, leur nature et leur niveau de sensibilité, qu’elles soient en transit ou au repos.
- Renforcer les politiques d’accès : Mettez en œuvre une gestion unifiée des identités et des accès (IAM), révisez régulièrement les droits et limitez les privilèges au strict nécessaire.
- Automatiser la sécurité : Utilisez des outils d’automatisation pour surveiller, détecter et réagir rapidement aux incidents, permettant aux équipes humaines de se concentrer sur les tâches critiques.
- Former les équipes : Investissez dans la formation continue de vos collaborateurs pour qu’ils soient sensibilisés aux risques spécifiques du cloud et sachent réagir efficacement en cas d’incident.
- Tester les sauvegardes et la reprise après sinistre : Vérifiez régulièrement la fiabilité de vos sauvegardes et la rapidité de vos procédures de restauration pour limiter l’impact d’une attaque, notamment de ransomware.
- Adopter une architecture zero-trust : N’accordez jamais la confiance par défaut, vérifiez systématiquement chaque accès et chaque transaction, et appliquez des correctifs de sécurité dès qu’ils sont disponibles.
Conclusion
La crise de la sécurité cloud est une réalité pour la majorité des entreprises en 2025. Face à des cybercriminels toujours plus organisés et à des environnements hybrides de plus en plus complexes, la visibilité, la gouvernance des accès et l’automatisation deviennent des priorités absolues. Seule une approche globale et proactive permettra de limiter les risques et de restaurer la confiance dans le cloud.