7 types d’attaques de social engineering à connaître absolument

Les attaques de social engineering, ou ingénierie sociale, sont devenues l’une des méthodes les plus redoutables utilisées par les cybercriminels pour manipuler les individus et accéder à des informations sensibles. Contrairement aux attaques techniques, celles-ci s’appuient sur la psychologie humaine, la confiance ou la peur. Comprendre ces méthodes est essentiel pour s’en protéger.

Qu’est-ce que le social engineering ?

Le social engineering désigne l’ensemble des techniques utilisées pour manipuler une personne et l’amener à révéler des informations confidentielles ou à poser un acte compromettant. Ces attaques visent souvent les employés, les particuliers ou les entreprises par des moyens variés : email, téléphone, SMS, réseaux sociaux, etc.


1. Phishing (ou hameçonnage)

C’est la méthode la plus répandue.

Objectif : pousser la victime à cliquer sur un lien malveillant ou à saisir ses identifiants sur un faux site (généralement en imitant un site de confiance : banque, administration, service en ligne…).

Exemple : vous recevez un email prétendant venir de votre banque, vous demandant de vérifier une transaction urgente. Le lien vous mène à une copie quasi parfaite du site officiel.

Comment s’en protéger ?

  • Vérifier l’URL.
  • Ne jamais cliquer sur un lien sans en avoir vérifié l’authenticité.
  • Activer l’authentification à deux facteurs.

2. Spear Phishing

C’est une forme de phishing hautement ciblée.

Objectif : duper une personne précise (cadre, comptable, responsable RH…) en utilisant des données personnelles ou professionnelles pour rendre l’attaque crédible.

Exemple : un comptable reçoit un email, apparemment signé par le directeur, lui demandant un virement urgent à un fournisseur.

Comment s’en protéger ?

  • Sensibilisation et formation des équipes.
  • Mise en place de procédures internes de vérification pour les demandes sensibles.

3. Smishing (phishing par SMS)

Cette technique exploite la rapidité avec laquelle nous lisons et réagissons aux SMS.

Objectif : inciter l’utilisateur à cliquer sur un lien ou à rappeler un numéro frauduleux.

Exemple : vous recevez un SMS de « La Poste » vous indiquant qu’un colis ne peut être livré qu’après règlement d’une somme via un lien.

Comment s’en protéger ?

  • Ne jamais cliquer sur un lien reçu par SMS sans vérification.
  • Contacter directement le service concerné via ses canaux officiels.

4. Vishing (phishing vocal)

Les cybercriminels utilisent ici le téléphone pour manipuler les victimes.

Objectif : se faire passer pour une autorité (banque, police, support technique) afin d’obtenir des informations confidentielles.

Exemple : un faux technicien Microsoft vous appelle pour vous prévenir d’un virus sur votre ordinateur et vous demande de lui accorder un accès à distance.

Comment s’en protéger ?

  • Ne jamais communiquer d’informations sensibles par téléphone.
  • Raccrocher et rappeler via un numéro officiel.

5. Baiting (appât numérique)

Cette attaque repose sur l’attrait de la gratuité ou de la curiosité.

Objectif : inciter la victime à télécharger un fichier infecté ou à insérer un périphérique compromis.

Exemple : une clé USB laissée dans un lieu public avec une étiquette « Salaire 2025 – confidentiel » ; lorsqu’un curieux l’insère dans un ordinateur, un malware est installé.

Comment s’en protéger ?

  • Ne jamais utiliser un périphérique inconnu.
  • Utiliser un antivirus à jour.

6. Catfishing

Technique particulièrement utilisée sur les réseaux sociaux.

Objectif : créer une fausse identité pour établir une relation de confiance avec la victime et l’exploiter émotionnellement, financièrement ou pour obtenir des informations.

Exemple : une personne se fait passer pour un militaire en mission à l’étranger et demande de l’argent pour pouvoir rentrer en urgence.

Comment s’en protéger ?

  • Vérifier les profils avec lesquels on interagit.
  • Ne jamais envoyer d’argent à une personne que vous ne connaissez que virtuellement.

7. Scareware

Le scareware joue sur la peur pour pousser à l’action.

Objectif : faire croire à l’utilisateur que son ordinateur est infecté, afin qu’il télécharge un faux antivirus (souvent un logiciel malveillant).

Exemple : une fenêtre surgit sur votre écran indiquant que votre appareil est infecté, avec un lien pour « résoudre le problème immédiatement ».

Comment s’en protéger ?

  • Ne pas se fier aux messages d’alerte non sollicités.
  • Utiliser un logiciel de sécurité reconnu.

Comment se protéger des attaques de social engineering ?

Voici quelques bonnes pratiques universelles pour prévenir ces attaques :

  • Former et sensibiliser régulièrement les collaborateurs.
  • Instaurer des procédures de vérification systématiques.
  • Ne jamais divulguer d’informations sensibles sans certitude sur l’identité de l’interlocuteur.
  • Installer des solutions de sécurité fiables et les mettre à jour.
  • Faire des tests réguliers (phishing simulé, audits de sécurité).

Conclusion : Mieux comprendre pour mieux se défendre

Le social engineering est un terrain de jeu favori pour les cybercriminels, car il exploite la faille humaine, souvent plus facile à manipuler qu’un système informatique. En connaissant ces techniques et en adoptant des comportements vigilants, vous pouvez vous prémunir contre ces attaques. La clé réside dans la prévention, la formation et la vigilance.